Dès le lendemain de sa démission du gouvernement, la candidate PS a présenté, jeudi 18 juin à Toulouse, sa méthode pour gagner les élections régionales les 6 et 13 décembre 2015.
Son sourire est large, il y a du panache dans ses paroles et la confiance lui caresse les cheveux. Carole Delga ouvre la porte des élections régionales dans la sérénité, jeudi 18 juin, convoquant une conférence de presse à Toulouse moins de 24h après avoir bouclé ses malles parisiennes.
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Si elle lancera concrètement sa campagne électorale le 27 juin à Montpellier, entourée de son staff de militants et de spin doctors, la désormais ancienne secrétaire d’État n’attendait plus de pouvoir passer à l’offensive.
«Le ministère m’a grandi» et est «une chance pour la région»
Son bail d’un an à Bercy au titre de secrétaire d’État au commerce, à l’artisanat et à la consommation est rangé dans la boîte des bons souvenirs. « Il a été très bénéfique. Le ministère m’a grandi et m’a permis de développer une expertise ».
La candidate socialiste aux prochaines élections régionales en Midi-Pyrénées/Languedoc-Roussillon balaie d’un revers de main cette idée que d’avoir été associé au gouvernement parmi les plus impopulaires de la Ve République, la desservira auprès des électeurs.
Cette expérience est une chance pour la région Midi-Pyrénées/Languedoc-Roussillon. Demain, notre région sera plus grande que certains pays de l’Union européenne, plus grande que l’Autriche ou que le Bénélux. Pour la diriger, pouvoir s’appuyer sur une responsabilité nationale est un atout, estime Carole Delga.
Sa méthode: le terrain, l’écoute et le bon sens
Cette expérience gouvernementale a également conforté sa « méthode », celle qu’elle avoue pratiquer depuis le premier acte de son ascension fulgurante en politique : son premier mandat de Martres-Tolosane en Comminges, il y a sept ans.
Écouter tous les acteurs, être en lien constant avec tous et faire preuve de bon sens, c’est ainsi que j’ai toujours travaillé : à la mairie de Martres, au Conseil régional de Midi-Pyrénées, dans la circonscription commingeoise après mon élection aux législatives (2012, ndlr), puis au gouvernement, poursuit Carole Delga.
Elle ne changera rien, promet-elle. Elle veut être réactive, dans l’action et surtout « dans la sincérité ». Avec tous: « Il ne s’agira pas d’œuvrer que pour les deux métropoles régionales mais de défendre et de développer aussi les territoire ruraux, les territoires de montagne et le littoral. ».
Son bâton de pèlerin est prêt: « Je parcourrai tous les territoires durant une campagne de terrain que je veux intensive, à la rencontre de citoyens à qui je veux donner envie de voter. Car le vrai sujet, c’est l’abstention ».
«Mon principal adversaire c’est le Front national»
Une abstention contribuant aux scores importants réalisés par le Front national depuis de nombreux scrutins. « Les élections départementales viennent encore de le démontrer. Il y a un risque FN dans notre région et pour moi, il est inconcevable que notre région et sa culture d’ouverture soient ainsi menacées. Mon principal adversaire est le Front national et je consacrerai une sacrée énergie à le combattre », impose Carole Delga.
Pour ce combat, elle prêche aussi le rassemblement de la gauche. Avouant avoir déjà discuté avec le candidat EE-Les Verts Gérard Onesta « en vue d’un rassemblement au second tour ». Les déclarations d’intentions du maire de Montpellier Philippe Saurel et du Parti radical de gauche ne perturbent pas sa confiance en une large union de premier tour. « Nous discutons avec Philippe Saurel et nous nous revoyons bientôt. Quant au PRG, les réunions préparatoires à un accord national sont en cours ».
Pas de quoi rapetisser son large sourire et lui ôter une once de confiance.
Pascal Pallas
source : http://actu.cotetoulouse.fr/